Les souvenirs

Comme il est doux d'achever certains livres. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris le temps. Généralement, je suis touchée par une certaine boulimie quand je lis un livre. Avec « Les Souvenirs », il fallait que je prenne mon temps comme on prend son temps pour analyser la beauté d'un tableau. Cela fait plusieurs années que ce livre m'attendait. Je ne sais pas si je l'aurai autant apprécier en le lisant plus tôt.

Le tourbillon des souvenirs et des réflexions de David Foenkinos est captivant et vous emmène dans vos propres pensées. Pourquoi ne nous souvenons-nous pas de notre enfance ? Pourquoi ce besoin de jeunesse ? Que ressentons-nous en vieillissant ?

L'absurdité et la cruauté de certains passages m'ont particulièrement touchés. Ce mélange de beauté et d'horreurs que la vie nous offre même lorsqu'on la croit banale.

Je n'ai pas lu ce livre à sa sortie. Généralement, je suis un peu hermétique aux livres recevant un prix. J'aime les découvrir quand leur renommée a fanée. Et pourtant… Ils sont toujours aussi sublimes. « Les souvenirs » est à lire et relire pour nous souvenir. Nous souvenir de tout ce qui a été, ce qui sera, ce qui est, nous souvenir de qui nous sommes quand parfois nous nous oublions sur le chemin.

Les Souvenirs de David Foenkinos

C'est l'histoire d'un homme, veilleur de nuit dans un hôtel qui rêve de devenir écrivain. Nous entrons dans sa vie au moment du décès de son grand-père, figure emblématique de sa vie, avant de le suivre dans sa relation avec son père, puis dans la vie de sa grand-mère au fil des rencontres probables et improbables avec des femmes dans des cimetières et des perroquets dans des aires de station-service.

Cela peut sembler décousu… Peut-être, mais le tout forme un ensemble qui tient soit du génie soit de la folie.